samedi 23 janvier 2010

Trop dommage qu'on s'en aille...

Rien d'autre à dire.

Une photo pour illustrer :


On venait à peine de déménager (13 Janvier 2010) que déjà il va falloir partir... Retour en France d'ici 3 mois, arrêt brutal des opérations. Revente de la compagnie à peine créée. Merci Monsieur, au revoir. On vous rappellera. Une sortie sans parachute (doré au plomb, d'ailleurs...).

Dommage pour ceux qui tardaient à décider de venir nous voir au bout du Monde : pour une fois on avait VRAIMENT la place de vous recevoir !

lundi 9 novembre 2009

Tiens, voilà du requin !

Quoi de neuf à Brisbane depuis la dernière fois ?
Pas grand-chose à vrai dire...

Nous avons revendu les chats ; la perspective de devoir déménager sans trop savoir pour quelle destination rendait ces minuscules créatures un tantinet encombrantes... d'autant que déjà l'ensemble de mes 2 genoux (choux ? cailloux ? hiboux ?) commençaient à à peine suffire à accueillir les 8 pattes de ces demi-tigres. Bref, pas si minuscules...

Car voilà : mon bail s'arrête à la fin de l'année, comme mon contrat de travail... et comme mon visa (à peine plus tard en Mars). Mon horizon, pourtant si bleu, se bouche dans ce pays sans nuage...

Mais voilà que revoilà qui donc, youkaïdi youkaïda ? L'été et ses perspectives de soirées barbecues-moustiques, ses couchers de soleils incroyables et ses baignades à toutes heures... Ah tiens, oui, ses baignades. Parlons-en... Autant l'année dernières ces petites bestioles se sont faites discrètes autant cette année c'est la folie : le Queensland est envahi !!!

De quoi ?
De ça :


Petit spécimen de 3.5 m pris à la ligne sur l'ile de Stradbroke (sur une palangre fixe). Oui oui, c'est un requin blanc. Et oui oui : Stradbroke, c'est là où nous avons l'habitude d'aller toutes les 5 ou 6 semaines et ou avec papa, maman et Bénédicte nous avions aperçu l'un de ces grand prédateurs, peinard, à moins de 50 de chasseurs au harpon insouciants...

Celui-là donc, c'est un requin blanc, espèce connue (s'il en est) pour toutes sortes de de qualités sauf celle d'être végétarienne. Enfin celui là à l'air plutôt calme... Il faut dire que l'animal, encore bien vivant lorsqu'il fut remonté il y a une dizaine de jours, était pourtant plus léger de quelques dizaines de kilos que lui avait emprunté un congénère affamé... estimé, lui, à au moins 6 mètres.

Pour ceux voudraient en savoir plus, apprenez l'anglais et cliquez ici.

Le côté cocasse de la capture est qu'elle fut réalisée non loin de Deadman's beach, littéralement : "la plage de l'homme mort", juste à côté de Frenchman's beach, "la plage du Français"... Sans commentaire.


Donc, une chose est sûre : pour la baignade, on verra plus tard !

dimanche 12 juillet 2009

Félins pour l'autre


Depuis hier, la famille s’est agrandie !
Deux petites bêtes aux yeux bleus font désormais partie de notre vie quotidienne…

Garçon et fille âgés de sept semaines, respectivement prénommés « Peach » et « Ginger », deux chatons sans le moindre pedigree nous occupent pourtant à plein temps depuis la fin d’après-midi de ce samedi dernier.

Ils ont tout de suite adopté la salle de bain d’amis, le couloir et le living-room. Le reste de la maison leur est pour l’instant totalement inconnu : cet espace sans limite (à leur échelle) est sans doute encore un peu trop grand pour eux…


Trop mignons. Je vous laisse juge.




Tombé du Ciel !


… A travers les nuages.
Marrant : ce post démarre comme une chanson de Jacques Higelin !

Si c’est un peu fait exprès (ce démarrage), jamais en tous cas je n’aurais parié qu’avant même d’avoir souscris à une solide assurance-vie capable d’attirer la convoitise de ma famille la plus proche, je me serai jeté d’un avion en vol alors qu’il était en parfait état de marche, quoique piloté par une femme… Il faut dire que je n’avais guère le choix : l’énergumène attaché dans mon dos dans ce tandem faisait bien une tête de plus que moi !

Tout a commencé quelques semaines auparavant, lorsque en rentrant d’un week-end à Byron Bay, New South Wales, avec Patrick et un autre Français parti y fêter son anniversaire, Nicolas m’a montré leurs exploits sur un DVD : il venait lui aussi de faire le grand saut ! Même pas peur, en plus, si j’en juge par la vidéo.

Quelques semaines plus tard, piqués au vif par les exploits de la bande (et soucieux également de passer enfin un week-end de 3 jours en amoureux, loin de Brisbane) nous voilà donc partis nous aussi à Byron Bay, ma Coco et moi… Sur le chemin du retour le lundi 9 Juin, curieux d’en savoir un peu plus sur les infrastructures de ces givrés qui ont su faire de leur passion un métier plutôt lucratif, je me suis arrêté à l’aérodrome, sur les lieux du crime précédent. Pas âme qui vive, en cette après-midi finissante : j’étais apparemment le seul « timbré » à sembler vouloir me jeter…

J’espérais toutefois (au fond de moi-même) que parce que j’étais le seul client, les zouaves se montreraient réticents à consommer du kérosène… C’était je dois bien l’avouer, après plus de 18 mois dans ce pays de fous, mal connaître les autochtones : peine perdue, si je voulais y aller, on allait y aller !!!

La suite en images…

01. Assurance-vie : ça ne rigole pas

02. Répétitions au sol : on y croit...

03. On fait encore le fier : ça ne vas pas durer...

04. Préparation mentale (ça marche pas fort !)

05. Mais qu'est-ce que je fous ici ???

06. Maman ! Je veux plus y aller !

07. Ouf ! Trop tard !

08. Marrant : je vole ! (chouette vue sur la pointe de Byron Bay)

09. Cool !

10. Super cool !!

11. On commence à se détendre :

12. Je suis plus là...

13. Je suis là !!!

14. Bon, allez... plus que trois secondes

15. Plus que deux !

16. Plus qu'une !

17. Ouverture

18. ... du parachute

19. Approche terrain

20. Atterrissage

21. Premières impressions : fingers in the nose !


THE MOVIE !



FA-BU-LEUX !
A refaire au plus vite !

Bonne Année 2009 !

Comment ça c’est trop tard ???

Ah bon ?


Ben tant pis alors… Bonne année 2009 à tous quand même.



Je reconnais que depuis Octobre dernier, j’ai donné peu de nouvelles. Ma faute. Très occupé.

Bêtement d’ailleurs : à 80% par le boulot. Les week-ends servent à se reposer. 0 activité absolue au programme : le pied, quoi...


Bon, les parents (et la frangine !) sont tout de même venus me faire un p’tit coucou, c’est sympa. On peut pas en dire autant des copains, lâcheurs, va. 16'000 km, c’est la porte à côté (au fond du couloir à gauche, peut-être, ouais ouais, tout au fond, même, sûrement…). Malgré 2 mois qui peuvent paraître long, tout cela s’est passé en un éclair, de Décembre à Février.


Puis seul encore.

Pas longtemps.


Tout droit arrivée de son Sichuan natale (province chinoise du centre du Pays du Milieu, l’autre nom, non pas du fromage, barbares incultes goinfré d’ignorance crasse*, mais de la Chine… pour vous dire comme c’est vraiment là que ça se passe), voilà une Coco qui me tombe du ciel à la fin du mois de Février. Même pas mal !


Début difficiles. On dira : « exigeants », ma première expérience de vie à deux, si elle est une partie de plaisir (parfois, quand même) est loin d’être un long fleuve tranquille… Malgré ses 44 kilos, ça a son petit caractère, comme dirait Nico (qui sait de quoi il parle).


* Pierre Desproges… si si : encore !


Photos:





mardi 21 octobre 2008

Le mois du dragon

Il y a un ou deux billets déjà, sur ce blog, j'avais tenté une blague sur la fameuse "wild life" Australienne en vous présentant mon banc en forme de crocodile sculpté par les aborigènes en usine... Bon. Choux blanc. Chouffa ! Comme on disait en Algérie, si j'en crois mes géniteurs (mais sinon, qui croire ?).

Personne ne m'avait alors compris... Il fallait voir le nombre de commentaires incroyables que j'ai reçu après avoir publié cette tentative malheureuse d'étalage d'humour volant aussi haut que le célèbre plafond acarien *...

* NDLR : au ras de la moquette.

Bref, il fallait "redorer le blouson" de la vie sauvage Australienne, ou alors elle n'allait pas tarder à me tomber dessus comme la misère sur le pôvre Monde. Et là, vous pouvez pas tomber plus pile : pas même le printemps consommé que la Nature monte au filet et vous expédie en fond de cours ! Allez savoir pourquoi, Octobre est à Brisbane, le mois du dragon...

Ce dragon-là n'est ni Komodo ni Quasimodo, mais un lézard géant auquel les routes sans issues (mais non sans fréquentation) de l'aéroport conviennent tout à fait pour des démonstrations amoureuses auxquelles nos automobiles, pourtant écologiques car partiellement électriques (j'y reviendrai dans un prochain billet...) sont hélas parfaitement insensibles.

Car le lézard géant Australien adooooooooooore les routes goudronnées dont la chaleur (ou le parfum) l'excite (ou l'enivre, allez savoir) en prélude à l'amour... Bref, lui retire toute volonté de mouvement à l'approche de nos véhicules qu'il prend certainement pour des femelles incroyables (car l'espèce est myope, en plus).

Cela est regrettable à double titre car la méprise qui en ressort est totale et sans issue... D'abord il se dégage une gêne commune : chacun, l'automobiliste et le lézard se sent un petit peu mal à l'aise d'avoir provoqué cet effet pour finalement si peu de résultat. Ensuite l'animal a sa fierté : de fait, il refuse de quitter les lieux malgré l'évidence du quiproquo et l'improbabilité d'un accouplement scientifiquement impossible avec la machine. Quant à l'automobiliste, légèrement plus légitime sur la route que son accolyte à peau verte (quoique...), il ne voit aucune raison de se soustraire à son but de dérouleur d'asphalte : il DOIT continuer d'avancer...

Bref, le malentendu se précise à mesure que l'on se rapproche : on ralentit, on freine, les pneus crissent, les femmes ferment les yeux, certains à l'arrière étouffent des sanglots ; quant à l'animal, s'il se dandine un peu plus loin, maladroitement déçu de sa méprise, il ne s'éloigne toujours pas !!! Il vous observe de son oeil droit qui regarde Oran tandis que son oeil gauche est toujours rivé sur Bab-El-Oued où, sans doute, la femelle lézarde au soleil...

Tout cela se finit fort bien, même si la bête vous signifie son mécontentement en se mettant, au sens propre comme au figuré dans une colère noire, les parties de son corps les plus agressives devenant totalement violettes à force de noircir... Si vous le taquinez encore un peu il se dandine plus loin en démontrant une agilité et une vitesse tout à fait surprenante pour un animal aussi peu latéralisé * (bon c'est pas encore Usain Bolt à Pékin, mais c'est déjà plus naturel que Ben Johnson à Séoul !)

* NDLR : le dragon de Brisbane, à l'instar de la Politique Française, donne l'illusion hallucinante d'un côté gauche totalement indépendant du côté droit (alors qu'ils ont été à l'école ensemble, eux-aussi !), et la course de l'animal en devient un incroyable pari contre la gravité... On dirait (lui aussi) qu'il va se casser la gueule à chaque pas, mais non. Et malgré la rigolade de tous les spectateurs, il parvient à se tenir droit entre deux révolutions... de jambes.

Toujours est-il que ces dragons ont envahi nos routes : depuis 2 semaines j'en vois presque tous les matins en allant au travail. Il paraît que ça ne va pas durer et que tout cela présage d'un été torride. Ce dragon serait aussi clairvoyant que nos grenouilles météorologiques ! Si tout cela est vrai, j'en connais à qui ça va plaire...

Photo 1 : après avoir manqué d'écraser 2 de ses copains, je pile en arrivant au bureau devant celui-ci qui détale de la route sur l'herbe voisine... Sa couleur qui se fonce montre déjà qu'il n'est pas content... Ouh la la, pas content du tout. 50 cm, 1 kg environ.


Photos 2 et 3 : le lendemain, en allant chercher le courrier à Pinkenba. Retour sur la route principale via une petite voie d'accès au milieu d'un lotissement quand je tombe sur ce pépère : 1 m, environ 2 kg. Pas farouche pour 2 yuans, le coco m'observe l'oeil hautin mais indifférent à mon manège. Je lui ai presque roulé sur la queue, il n'a pas bronché !!!







dimanche 5 octobre 2008

Chasse à la baleine


Salut les Loulous !


On reprend le blog… Après quelques semaines d’absence pour cause de vacances à Shanghai (2 semaines seulement, qui ont commencé par un fabuleux vol en A380 entre Sydney et Singapour… Pour le reste, ces vacances de folies sont difficilement racontables… quoique. Bon, promis : tu reviens une autre fois, et j’te raconte !).


A peine le temps de poser les valises qu’une semaine plus tard je suis reparti. En Californie pour aller voir un fournisseur de machine (avec pause-éclair à Santa-Barbara, quand même), puis au Mexique, voir une de nos implantations. Caramba ! Encore raté !


Si je n’ai pas vu « El bandito » à la frontière de Tucson, du moins ai-je pu apprécier l’Arizona à la frontière du Mexique : comme dans les films d’Ennio Morriconne, pareil ! Cactus de 10 mètres, soleil de plomb, vautours volant en cercle au-dessus de vos têtes (brrr…), gueules de méchants à tous les coins de rue… Par contre point de purs-sangs : rien que des Corvettes et des Ferrari, les temps changent ! Pour faire bon ménage, j’ai pris en location une Pontiac Solstice, un bien joli petit jouet, ma foi...


1. Pontiac Solstice :

(solstice d'été, évidemment... vue la couleur)



2. Dans l'Arizona, il y a des cactus :



3. Moi je me pique, de le savoir :



A part cela l’ambiance est bien craignos à l’Ouest du Pecos : les Mexicains ne plaisantent pas et Nogalès, ville frontalière où nous nous sommes installés depuis presque 1 an est sous la coupe de gangs qui se disputent l’importation de drogue aux USA. Les morts sont en première page des journaux tous les matins (oui oui : tous les matines… et jamais les mêmes !), et en général en couleur. C’est assez éloigné de la dentelle… Ces gens-là n’ont pas oublié d’avoir de l’humour : il n’est pas rare que les têtes des défunts ne soient plus sur leurs épaules mais dans les buts du stade voisin…


Bref, je n’ai pas fait de vieux os. Juste une Margarita pour la route, non deux, enfin peut-être trois, je sais plus bien… En tous cas même pas le temps d’attendre mon scorpion, ma tarentule, mes pumas ou bien mon bain avec les « rattlesnakes » (serpents à sonnettes… qui adorent les piscines !) que je suis rentré à Brisbane, non sans perdre une journée, 24H volatilisées au milieu de l’océan Pacifique lors de la coupe de la ligne du temps ! Très bizarre, mais pas autant que l’aller : vous partez en fin de matinée et après 13H de vol, vous arrivez le même jour 4H plus tôt !


Bref, épique !


Depuis mon retour de ces « congés » (comme disent mes chefs !), je peux vous dire que ici c’est « à fond à fond à fond », comme disait JPP ! On a presque fini de construire l’usine, les machines arrivent de tous les coins du Monde et il va falloir les mettre en place, c'est-à-dire les remonter (je vous parle quand même de trucs de plusieurs dizaines de tonnes…). C’est un peu le stress, voilà, et il n’y a pas de week-end au milieu de tout cela : le samedi on y est encore ! Bref, en résumé : je me régale !


… Alors quand on m’a parlé de chasser la baleine ce dimanche, vendredi dernier au bureau, j’ai tout de suite dit « oui oui d’accord » d’un air distrait et sans quitter la tâche qui m’absorbait. Ce fut tout autre chose hier soir quand j’ai appris, primo qu’il faudrait se lever à 6 heures du matin (encore ? Déjà le Samedi on avait fait ça pour démarre le montage du centre d’usinage 5 axes des Italiens…) et secundo qu’il faudrait payer 85.00$ pour une ballade en promène-couillons ! Surtout que les baleines, je les avais vu quelques semaines plus tôt en Juillet, au cœur de l’hivers (si si, l’hivers, je vous jure !), et depuis la rive en plus ! Sur l’île de Stradbrock !


4. Les baleines* de Stradbrock Island, hivers 2008 (juillet...) :

* si si, les 2 bouillons d'écumes, là, c'est des baleines ! Juré !



Bon, à 7 heures pétantes me voilà chez mes amis à Brisbane, direction Surfer Paradise, 1 heure de route. Embarquement sur un bateau de 60 à 80 places, 2 ponts. Sortie par le canal (je vous dis pas les baraques dans la Marina ! De la surenchère d’étalage, ma petite dame : qui une piscine dans la mer, qui un héliport flottant (avec un EC120 de chez Eurocopter, on le pardonne donc…). Et le speaker qui nous annonce le prix de l’immobilier devant chaque résidence que nous croisons : « mais on s’en fout ! », qu’on a envie de lui crier… Enfin, les Australiens semblent ravis, eux, de tous ces détails même si ça ressemble de plus en plus à une ballade sur la Seine en bateau-mouche !


5. La fine équipe* :

* de gauche à droite : Jeannie et Bruno, (caché par) Juliette, Patrick, Nicolas et Jie.



Dès la haute mer, ça chahute un peu dans des creux de 1 à 2 mètres et les Australiens (et liennes surtout) hurlent de bonheur, ou de trouille, allez savoir (c’est la même note hystérique chez l’Anglo-Saxon moyen…). Le speaker lui ne se démonte toujours pas et ce coup-là se flatte tout seul en étalant la chance qu’ils ont eu toute cette saison d’apercevoir « à tous les coups » les fameuses baleines durant leur migrations annuelles entre l’Antarctique et Brisbane, ville dont ces fameuses bestioles raffolent, pour des raisons obscures mais sans doute parce que les prix y sont beaucoup plus abordables qu’à Sydney, enfin j’imagine… Puis il continue en nous assénant ses connaissances des baleines, qui sont, heureusement pour nos oreilles endolories par cette autosuffisance, aussi minces que la couche de beurre des sandwichs autoroutiers… Et si nous ne voyons pas de baleine à cause de ces cochons de japonais qui ont divisé par 4 les populations de ces grands fauves, il nous promet des requins mangeurs d’hommes, ou bien des dauphins, ou alors des tortues, peut-être même s’il le faut le poisson rouge de sa grand-mère, bref : du vrai spectacle !


L’heure tourne sans lui donner raison, mais voilà qu’à l’horizon de cette matinée et de cet océan nous nous rapprochons d’autres bateaux transporteurs, eux aussi, de touristes animaliers et désormais également désargentés, anormalement à l’arrêt dans cette immensité salée…


Et force est de constater que ce n’est pas tout à fait une arnaque (alors que sur le bateau le débat faisait rage entre nous pour savoir si on devait découper le capitaine en rondelles AVANT de le jeter en pâture aux requins pour mauvaise foi et racontage de bobards Marseillais…). Non, il a fallu nous rendre à l’évidence : la société qui organise ces safaris photos savent bien ce qu’ils font et, dans l’ensemble, cétacé convaincant ! (celle-là vous l’avez bien cherché…).


Il est dommage que les photos ne rendent rien ou presque, car c’est un sacré spectacle que de voir ces bestioles qui croisent à 15 km/h en filant leur chemin dans ces eaux noires, ou de les voir, immobiles pendant plusieurs dizaines de secondes, le dos au ras des flots, curieuses des bruits que nous faisons sur le bateau, avant de replonger et de montrer leur queue à tous les passants... Nous avons eu même la chance de voir une de ces imposantes mémères effectuer un saut dans un silence de cathédrale, à moins de 30 mètres du bateau, et de s’élever avec la grâce d’une ballerine obèse jusqu’à la hauteur d’à peu près les 2/3 de sa longueur (c'est-à-dire en gros jusqu’à ce qu’on lui voit le trou de balle, je suis désolé de la précision de la chose, mais ça fait quand même plus de 10 mètres), avant de s’écrouler dans un fracas d’eau et d’écumes que ne renierait pas un « p’tit gros » venant de faire une bombe à la piscine municipale devant les filles… Moi qui suis un piètre tireur d’élite (sauf peut-être à Shanghai mais je ne voudrais pas me vanter), je l’ai évidemment loupée dans ma tentative de shoot « au jugé » (j’étais déjà nul au FAMAS), à ma décharge le zoom était réglé à fond, l’erreur classique du débutant… Elle n’est plus revenu nous faire sa démonstration que je fus d’ailleurs à peu près le seul à voir sur le bateau…


6. Premiers réglages, première photo :

(mal cadrée, sûrement l'émotion...)



7. La deuxième, c'est déjà mieux :


8. La dernière, c'est presque parfait :

(hélas le mercantilisme nous oblige à plier bagage alors que l'artiste commençait à trouver sa plénitude...)


Bref, une excellente journée d’un week-end qui n’en compte plus beaucoup.

Goûtons ce plaisir.